L’Homme qui rit

L'Homme qui rit Affiche
Paul Leni
(1929)
Musique originale écrite pour « L'Octuor de France » par Gabriel Thibaudeau
  • Production : USA, 1928
  • Durée : 116 min - 22 images/seconde
  • Orchestration : 1er violon, 2ème violon, Alto, Violoncelle, Contrebasse, Clarinette, Basson, Cor, Piano

Synopsis

En Angleterre, au xviie siècle, le roi Jacques II se débarrasse d’un ennemi politique et livre le jeune fils de celui-ci aux comprachicos (ou «achète-petits» selon Victor Hugo) qui transforment les enfants en monstres dans le but de les montrer dans les foires. L’enfant a ainsi eu les coins des lèvres relevés, découvrant ses dents dans un éternel rictus. Abandonné par ses malfaiteurs, il se retrouve à errer dans la neige et découvre le bébé en pleurs d’une femme morte. Se réfugiant dans la plus proche cabane, il fait la rencontre d’Ursus, le philosophe…

Devenu adulte, et clown célèbre, Gwynplaine, mieux connu sous le sobriquet de « l’homme qui rit » va de foire en foire avec Ursus et Dea (l’enfant qu’il avait sauvée), maintenant jeune fille aux traits angé­liques mais aveugle-née. Gwynplaine aime Dea et rêve de l’épouser, mais il se demande s’il a le droit de profiter de son infirmité pour lui dissimuler la sienne. Alors qu’il se produit devant la demi-sœur de la reine, Josiane, une duchesse sensuelle et délurée qui adore ce genre d’activités, un bouffon informe la reine Anne de la véritable identité de Gwynplaine, héritier d’un lord. Dans le but d’asseoir son pouvoir, celle-ci décide de le marier à Josiane. Des soldats viennent chercher L’Homme qui rit dans sa roulotte pour l’emmener à la cour. Ce dernier fait éclater un scandale en dénonçant à la Chambre des Lords la décision de la reine de lui faire épouser la duchesse. Pourchassé par des hommes armés, il réussit à s’enfuir pour rejoindre in extremis Ursus et Dea qui partaient en bateau vers l’exil.


Le réalisateur :

Paul Leni

Paul Leni réalise son quatrième film aux Etats-Unis avec L’Homme qui rit. Cinéaste à l’apogée du cinéma muet, cet ancien décorateur de films réussit le mariage du décor théâtral et des mises en scènes animées où il conjugue comique et épouvante.

La culture de Paul Leni, son raffinement original dans le cinéma allemand expressionniste, a permis la justesse de cet Homme qui rit. S’il n’était mort prématurément (44 ans), il aurait sans doute imposé sa vision du monde où la scéno-gaphie filmée est l’acte premier de sa reconstitution.


Le compositeur :

Gabriel Thibaudeau

Né en 1959 et originaire de Beauharnois, au Québec, Gabriel Thibaudeau étudie le piano à l’École de musique Vincent d’Indy et la composition à la Faculté de musique de l’Université de Montréal. Il participe également à des stages d’été au Centre d’art d’Orford où il travaille la composition avec Iannis Xenakis.

Depuis 1988 pianiste attitré de la Cinémathèque québécoise et considéré comme le spécialiste canadien de l’accompagnement musical au cinéma muet, il est à ce titre invité depuis 1991 aux Gionarte del Cinema Muto, à Pordenone et depuis 1992 au festival Il Cinema Ritrovato, à Bologne en Italie.

Pour le cinéma muet, il a composé depuis 1993, entre autres, un quintette de cuivre et percussions pour le film Straight Shooting, un concerto pour piano et orchestre de chambre pour le film La Chute de la maison Usher, un sextuor pour le fim Foolish Wives, et un Requiem pour soprano et piano pour le film The Hunchback of Notre-Dame. En association avec l’Octuor de France, il a composé la musique d’accompagnement pour L’Homme qui rit, Au Bonheur des Dames, Le Masque de Fer, et Poil de Carotte ainsi qu’une adaptation pour Octuor, piano et soprano de sa partition orchestrale pour le film Le Fantôme de l’Opéra.

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